SCHWARZKOGLER

Introduction

-Ccest peut-être dans un esprit "no-art" que jcai pu dcabord apprécier le travail de Schwarzkogler mais qui scest plus affiné en regardant mieux ses photos et aussi la réaction de peur quca la public vis à vis de ses "aktions".
Pour ma part, ces "aktions" me sont dcavantage apparues comme une quête authentique et solitaire vers la mort, accompagnée dcun partage et qui scexprime dcavantage par ces dernières photos.
Jcaime ces mots: "Art as life ritual" et qui sonnent comme un gong dans un monde mort qui a abattu les rites de la vie et lca désacralisée, ne gardant dcelle qucune anatomie médicalisée, fichée, "rationnalisée" au bon sens de la normalité psychologique, et des codes de survie sociale.
Pour certains Schwarzkogler était un malade mental que beaucoup de psychiatres auraient désiré étudier dans un bocal et aseptiser afin dcéviter les retombées néfastes dcun tel cas social.
A penser que ce monde est une fiction où la tyrannie scenrobe dcillusions et de subterfuges, où certains scacharnent à détruire la liberté de ceux qui les dérangent dans leur profond inconscient. La modération et la fadeur étant les principes de base, les formalités et le certificat exigés pour entrer dans les normes de lcart "bocalisé".

>Françoise Duvivier Avril/mai 2004

 

"Art as life ritual. The conventional artist looks for his own style; he wants to achieve something but does not ask what. He thus serves the ruling institutions by making his products attest to the concepts on which these institutions have built up their existence. And he is repaid for this, honoured and pensioned. However, art is above all justified through the enjoyment of art and not through the pressure of a style. Art as experience, training, and as the destruction of all established ideas about life... painting as threapy. Art is a cure against addiction... a series of elementary chains of experience."

Rudolf Schwarzkogler

Cette présentation à l'art et aux motivations de Rudolf Schwarzkogler, pourraient presque exprimer ses "Aktions" comme étant des rituels touchants et profondément vécus par cet artiste.
Il y a ici dans cette recherche, un cheminement mystique et ses photos nous laissent un témoignage intense de son travail dans sa vie ou notre vie. Elles sont à la fois tragiques mais aussi baignées dans la sobriété d'un décor silencieux et qui nous laisse penser à un certain Eden, celui de la fin et pour entrer dans l'autre monde, dont la porte est nommé: "la mort". Aussi, il serait utile de savoir que Rudolf Schwarzkogler était beaucoup influencé et inspiré par les philosophies orientales.
Je ne présenterai pas la vie et l'histoire de cet "Aktionniste" et là, n'est pas non plus mon intention, mais je dirai simplement que le public a beaucoup mystifié oeuvre à-travers des fantasmes sado-masochistes et qui traduisent d'avantage la peur vis à vis d'un art, d'une expression dite « extrême » par nos conventions et qui ncoffrent à lcart sa valeur, que si ce dernier se trahit dans la modération et la complaisance.
Je dirai plutôt que cet artiste par son corps, a préparé l'entrée dans sa mort. Cette entrée étant dépouillée et touchante par son humilité et sa grande tragédie. Au-contraire des autres "Aktionnistes" viennois, il n'eut pas de public et les 6 prises de vue faites en 1969, c'est à dire vers la fin de sa vie, (Il mourut à l'âge de 29ans), sont un ensemble de photos faites dans un lieu clos où il n'y avait aucun spectateur. La violence et la douleur sont ici suggérées et jamais mises en actes. La puissance de la suggestion ne permet plus aux mots de s'exprimer et nous éprouvons le silence au-fond de nous, un silence douloureux sur lequel beaucoup de spectateurs sont peut-être acculés à fantasmer afin de parer leur propre peur. Il aurait été peut-être plus rassurant de voir cet "aktionniste" attenter à son intégrité corporelle dans des spasmes violents, voir spectaculaires et médiatisés.
En regardant les "Aktions" de Schwarzkogler, je pense à cette phrase du Chaman Hôte-Cerf: "Plus le puits est profond, plus il est élevé"
Ce qu'il y a d'impressionnant dans les photos des "Aktions" de Rudolf Schwarzkogler, est que l'horreur, la blessure furent avant. Le mystère de ce corps bandé laisse ici, suggérer des maltraitances. L'homme est comateux, entouré d'objets coupants et médicaux, et ce corps souffrant continue de se mouvoir péniblement dans un espace fermé, avec parfois des hybridations imposées, telles que poissons, boules et autres objets suggestifs et qui intensifient sa douleur solitaire, mais en la partageant et la communiquant avec nous. On pourrait dire que le testament que nous laisse Schwarzkogler n'est en rien conventionnel.
Les artistes américains ayant connu la guerre du Vietnam ont pu voir chez cet "aktionniste", des signes des vécus de civils massacrés par des armes chimiques et biologiques. Rudolf Schwarzkogler connut les restes d'une Allemagne Nazie et qui connut ses victimes brûlées au napalm, ses camps de concentration où les êtres humains n'avaient aucuns bandages pour protéger leur peau nue et vulnérable. Aussi, l'on pourrait dire que l'artiste semble expérimenter le drame que sa nation a imposé aux victimes.
On pourrait parler aussi, d'un rachat, d'un désir schématisé et lisible à parcourir la blessure des victimes. De-même, l'on sait que son père se suicida après avoir perdu ses deux jambes au-cours d'un bombardement.
Dans un autre chapitre, l'on pourrait aussi prolonger le travail de Schwarzkogler à plus loin que l'expérimentation historique, mais à une introduction au corps et son langage. Aussi, et aujourd'hui encore, les photos de cet artiste, nous touchent toujours autant. Le corps parle ici, dans son extrême unicité. Et nous regardons ses "Aktions" avec notre corps à nous et non notre cérébral. L'émotion étant ici l'instant vrai. Il souffre pour retrouver l'innocence perdue, et la réintégrer ici au-fil de ses "aktions" comme réalisées dans une atmosphère rituelle de cristal argenté, dans un langage silencieux et subtil. Voir même, une douleur sereine et acceptée pour entrer dans la mort.
Comme si cet artiste avait pu ressentir au-plus profond de lui, des états et qui l'ont amené à préparer ses "Aktions" dans un lieu clos et ceci dans l'esprit dcun rituel de passage de notre monde à l'autre.

F.Duvivier Avril/mai 2004

ENGLISH

This presentation to the art and motivations of Rudolf Schwarzkogler, almost could express his Aktions as being rituals touching and deeply lived by this artist.
There is here in this research, a mystical progression and his photos leave us an excessive testimony of his work in his life or our life. They are tragic but also bathed in a silecious sobriety that leaves us to think about a certain Eden, the one of the end and to enter into the other world, named: "Death". Also, it would be useful to know that Rudolf Schwarzkogler was a lot influenced and inspired by eastern philosophies
I will not present life and the history of this Aktionnist and it is not my intention, but I will say simply than the public has a lot mystified his work through sado-masochistes interpretations and that translate more the fear toward a kind of art, which is called « extreme » by our conventions and that do not offer to the art his value, than if this one betrays itself in the kindness.
I will say rather than this artist by his body, prepared his entry into Death. This entry being stripped and touching by his humility and his big tragedy. To the opposite of the other Viennese Aktionnistes, he didnct get any public and the 6 taken ones of view done in 1969, were made towards the end of his life. These photos were made in a closed place where there was no spectator.
The violence and the pain here are suggested and never put in acts. The power of suggestion does not allow anymore to the words, and we test the silence at the far end of us, a painful silence .... It would have been maybe more reassuring to see this aktionnist to offend directly his body. While looking at the Aktions of Schwarzkogler, I think about this sentence of the Shaman Hôte-Cerf: "More the well is deep, more it is raised"
What is impressive in the photos of the Rudolf Schwarzkoglerc Aktions, is that the injury was before. The mystery of this bandaged body leaves here, suggest abuses. The comatose man is surrounded by cutting and medical objects, and this body suffering continues moving painfully in a closed space, with sometimes hybridizations, such as fishes, balls and other suggestive objects which intensify his solitary pain. One could say that the will that leave Schwarzkogler is not conventional.
The American artists having known the war of Vietnam were able to see through his aktions, signs of the screws of civil slaughtered by chemical and biological weapons. Rudolf Schwarzkogler knew remains of the Nazism in Germany and its burnt victims, its concentration camps where the peoples didnct have any bandages to protect their nude and vulnerable skin.
Also we could say he seems to experiment the drama of his nation, what it imposed on the victims. We could think also about a wish to test the injuries of the victims to repurchase himself. We knows that his father himself committed a suicide after having lost his two legs during a bombardment. In another chapter, we also could extend the work of Schwarzkogler to more far than any historic experimentation, but rather to an introduction to the body and his language. Also, and still today, the photos of this artist, always touch us as much.
The body talks here, in his extreme unicity. And we look at his Aktions with our body and no our cerebral one. the emotion is true. He suffers to rediscover a lost innocence, and to reintegrate it with the passing of his aktions as realized in a ritual atmosphere of silver-plated crystal, in a silent and subtle language. A serene and accepted pain to enter into Death similar to a ritual.

REFERENCES

Antonin Artaud, Le Suicidé de la société, OEuvres complètes, t. XIII, Paris, Gallimard, 1974.

P. Baudry, Le Corps extrême : approche sociologique des conduites à risque, Paris, LcHarmattan, 1991, p. 182.

J. Glusberg, " Introduction aux langages du corps : lcart corporel et les performances ", Journées interdisciplinaires sur lcart corporel et performances, Paris, Mnam, 1979, p. 2.

Gilbert Lascault, " Le corps marqué : maquillage, tatouages, blessures et mutilations ", LcArt vivant, nº 40, juin 1973, p. 7.

J. Pultz, Anne de Mondenard, Le Corps photographié, Paris, Flammarion, 1995, p. 163.

" Le napalm et autres armes incendiaires et tous les aspects de leur emploi éventuel ", Rapport des Nations-Unies, New York, 1973, p. 49.

" The Human Touch ", XXXes Rencontres internationales de la photographie, Arles 1999.

Allan Kaprow, " Les happenings sur la scène new-yorkaise (1961) ", in LcArt et la Vie confondus, Paris, Mnam, 1996, p. 56.

Martin Green, ed., Writings of the Vienna Actionists

Vienna Actionists

Martin Green, ed., Writings of the Vienna Actionists

This is the only book currently in print featuring work by Schwarzkogler. Fortunately, itcs comprehensive and includes almost all of Schwarzkoglercs theoretical writings, scores for aktions, etc - a genuine must-have. (Eva Badura-Triskacs Rudolf Schwarzkogler: Leben und Werk, the definitive and profusely illustrated book on the artist, can usually be found used at abebooks.com.)

Eva Badura-Triska, Rudolf Schwarzkogler: Leben und Werk

Eva Badura-Triskacs Rudolf Schwarzkogler: Leben und Werk, the definitive and profusely illustrated book on the artist, can usually be found used at abebooks.com.

Liens to Rudolf Schwarzkogler 

 

Supervert - Vanguard Aesthetics, Novel Pathologies

http://www.supervert.com/elibrary/schwarzkogler.html

http://www.noirceurceleste.com/Htmls/BodyartS.htm

Performance art

http://www.phatnav.com/wiki/wiki.phtml?title=Performance_art

Aktions flashviewer Rudolf Schwarzkogler

http://www.supervert.com/elibrary/schwarzkogler/aktion_viewer.html

Gina Pane

http://www.remue.net/musees/ginap03Sz.html

>http://www.arnolfini.demon.co.uk/visual_arts/gina_pane/

Antonin Artaud

http://www.antoninartaud.org/

Sterlac's site. Austral-based performer artist

http://www.stelarc.va.com.au/

Body-art

http://www.body-art.net/

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